Dans la région de Chernarus, la réalité dépasse la fiction.
Un an après l'infection foudroyante qui a frappé l'Est de l'Europe, les personnes saines encore sur place sont peu nombreuses d'après notre source de l'Armée. Les estimations varies, mais il y aurait entre 30 et 50 individus présents dans la zone Quarantaine-01 Chernarus. Les derniers témoignages recueillis avant l'évacuation des forces armées ne leur donnaient que très peu de chances de survie.
Il y a deux jours notre reporter B. DLV était dans la région voisine sécurisée, et a réussi à recueillir un témoignage exceptionnel lors d'une communication radio. Voici la retranscription complète de la conversation, en exclusivité:
«
B. DLV: Vous m'entendez bien monsieur? Vous êtes en sécurité pour parler?
Survivant: Oui je v… entend, .. vous entend. Je suis en .. moment à Chap..vsk dans la tour numéro..
(Deux minutes de grésillements s'écoulent)
...J'viens de monter sur le toit, la transmission devrait être optimale là. Pas de danger pour moi, les infectés sont en bas et les autres survivants viennent pas jusqu'ici.
B.DLV: Très bien, je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose monsieur, je suis journaliste français et votre témoignage est crucial. Comment vous appelez vous? Quel age avez vous?
Survivant: Mon nom est Juan de Dios Rodriguez Quijada mais tu peux m'appeler James Carter. J'ai 24 ans. Je suis panaméen.
B.DLV: Mais, vous parlez très bien français…
James Carter: (rires) Merci, j'ai toujours été doué pour les langues disaient mes parents. Tu sais on doit s'occuper ici, même si on passe énormément de temps à chercher de la nourriture, entre autres. J'ai trouvé beaucoup de livres donc j'ai passé pas mal de mes soirées à lire Jules Verne ou encore Flaubert. J'ai même quelques notions de russe!(rires) J'ai aussi croisé quelques francophones, et je peux l'dire maintenant, la littérature m'a sauvé plus d'une fois!
B.DLV: Cette anecdote nous fait chaud au cœur James, dans la situation terrible que vous vivez. Cela fait combien de temps que vous êtes dans la zone Q-01? Racontez-nous comment vous vous êtes retrouvé là?
James Carter: Euh...ça va faire un an bientôt je pense, c'est dur de tenir compte des jours qui passent. Un an que ces bâtards m'ont amené ici… (plusieurs coups de feu retentissent avant un long silence, brisé par un cri bestial et un flot d'insultes en anglais)
B.DLV: Monsieur Carter? Vous êtes toujours là? James Carter?
James Carter: C'est ces monstres du Ministère de l'immigration britannique. Ces bâtards…
B.DLV: Racontez-moi…
James Carter: Bon... J'suis arrivé en Angleterre il y a 10 ans avec un visa touristique. J'avais 14 ans et je participais à un programme d’échange avec mon école de Panama. Après 1 mois dans une famille de la banlieue de Manchester je devais retourner chez moi, mais je suis resté. A 18 ans, comme j'avais toujours pas de papiers britanniques, je me suis retrouvé à la rue, vivant de squats en squats avec d'autres illégaux. C'est là que j'ai changé de nom, pour mieux m’intégrer.
Et puis, en décembre 2013, j'ai appris en même temps que le monde entier la nouvelle de la catastrophe sanitaire qui frappa l'Est de l'Europe. Le lendemain, ces enfoirés ont fait une descente dans notre squat et tout les hommes ont été emmenés. On étaient dans un hangar immense, probablement dans une base militaire.
C'est la qu'une voix dans les haut-parleurs nous a annoncé froidement la raison de notre présence...Ces batards!
B.DLV: Scnadaleux! C'est inhumain! Vous pouvez me certifié que vous étiez détenus par l'armée britannique?
James Carter: Pire! Tu te rends pas compte! C’était tous des soldats de l'ONU, avec l'uniforme et tout! Y'avait toutes les nationalités, pour assurer la traduction aux sans-papiers qui parlaient pas anglais! Les bâtards!
B.DLV: Impossible! C'est pas vrai. C'est eux qui vous ont envoyés en zone Q-01 Chernarus?
James Carter: C'est eux oui. On avaient tous des bracelets, numérotés, comme du bétail. Avec la promesse d'une régularisation de notre situation, on étaient chargés d’être en première ligne face aux infectés. Y'en a qui ont aidé les militaires à évacuer les habitants. Certains ont du se battre aux cotés des militaires contre les infectés en phase terminale. Eux, c'est les plus violents. D'autres, comme moi, étaient envoyés dans les hôpitaux mobiles de la région pour s'occuper des personnes récemment infectés. C'est la que j'ai découvert mon immunité au virus. Apparemment on est que 0,1% de l'humanité...
(Un long moment de silence) Tout les autres emmenés avec moi sont morts… Pendant un mois, c'était une boucherie! Il y avait des cadavres partout. Des militaires, des locaux, des journalistes…
B.DLV: C'est terrible et révoltant James. Vous n'avez pas été évacué avec les derniers militaires?!
James Carter: Non! Ces bâtards sont repartis sans nous! Cette dernière année j'ai rencontré d'autres survivants immunisés. La plupart sont des locaux qui ne voulaient pas être évacués, ou des militaires qui ont manqué l'évacuation générale. Toi qui est à l’extérieur, tu sais si on va venir nous chercher?
B.DLV: Je suis désolé James. Malheureusement, la région est placée en quarantaine. C'est la première fois dans l'Histoire que ce niveau d'alerte est atteint. Aucune mission de sauvetage est prévue. Les gouvernements du monde entier sont rassemblés en ce moment même pour décider d'une intervention nucléaire...
James Carter: Non!Comment ça! Non! Je t'en prie! Fais connaître notre situation, partage la au plus vite! Y'a encore des survivants ici, on ne mérite pas ça! On est pas tous mau…
(Des tirs nourris d'armes automatiques se font entendre. Les balles ricochent) J'dois te laisser, aidez-nous!!!
B.DLV: James Carter?! Vous me recevez toujours? James?!
»
Notre rédaction est entièrement mobilisée pour les survivants de la zone Q-01 Chernarus mais le témoignage de ce survivant ne suffit malheureusement pas pour déposer une plainte.
Les informations nous sont données au compte goutte et les causes de l'infection restent encore floues. A notre grand regret, cette communication a minima de la part de l'ONU ne fait que donner du grain à moudre à toutes les théories conspirationnistes qui foisonnent sur les réseaux sociaux.
Un an après l'infection foudroyante qui a frappé l'Est de l'Europe, les personnes saines encore sur place sont peu nombreuses d'après notre source de l'Armée. Les estimations varies, mais il y aurait entre 30 et 50 individus présents dans la zone Quarantaine-01 Chernarus. Les derniers témoignages recueillis avant l'évacuation des forces armées ne leur donnaient que très peu de chances de survie.
Il y a deux jours notre reporter B. DLV était dans la région voisine sécurisée, et a réussi à recueillir un témoignage exceptionnel lors d'une communication radio. Voici la retranscription complète de la conversation, en exclusivité:
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B. DLV: Vous m'entendez bien monsieur? Vous êtes en sécurité pour parler?
Survivant: Oui je v… entend, .. vous entend. Je suis en .. moment à Chap..vsk dans la tour numéro..
(Deux minutes de grésillements s'écoulent)
...J'viens de monter sur le toit, la transmission devrait être optimale là. Pas de danger pour moi, les infectés sont en bas et les autres survivants viennent pas jusqu'ici.
B.DLV: Très bien, je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose monsieur, je suis journaliste français et votre témoignage est crucial. Comment vous appelez vous? Quel age avez vous?
Survivant: Mon nom est Juan de Dios Rodriguez Quijada mais tu peux m'appeler James Carter. J'ai 24 ans. Je suis panaméen.
B.DLV: Mais, vous parlez très bien français…
James Carter: (rires) Merci, j'ai toujours été doué pour les langues disaient mes parents. Tu sais on doit s'occuper ici, même si on passe énormément de temps à chercher de la nourriture, entre autres. J'ai trouvé beaucoup de livres donc j'ai passé pas mal de mes soirées à lire Jules Verne ou encore Flaubert. J'ai même quelques notions de russe!(rires) J'ai aussi croisé quelques francophones, et je peux l'dire maintenant, la littérature m'a sauvé plus d'une fois!
B.DLV: Cette anecdote nous fait chaud au cœur James, dans la situation terrible que vous vivez. Cela fait combien de temps que vous êtes dans la zone Q-01? Racontez-nous comment vous vous êtes retrouvé là?
James Carter: Euh...ça va faire un an bientôt je pense, c'est dur de tenir compte des jours qui passent. Un an que ces bâtards m'ont amené ici… (plusieurs coups de feu retentissent avant un long silence, brisé par un cri bestial et un flot d'insultes en anglais)
B.DLV: Monsieur Carter? Vous êtes toujours là? James Carter?
James Carter: C'est ces monstres du Ministère de l'immigration britannique. Ces bâtards…
B.DLV: Racontez-moi…
James Carter: Bon... J'suis arrivé en Angleterre il y a 10 ans avec un visa touristique. J'avais 14 ans et je participais à un programme d’échange avec mon école de Panama. Après 1 mois dans une famille de la banlieue de Manchester je devais retourner chez moi, mais je suis resté. A 18 ans, comme j'avais toujours pas de papiers britanniques, je me suis retrouvé à la rue, vivant de squats en squats avec d'autres illégaux. C'est là que j'ai changé de nom, pour mieux m’intégrer.
Et puis, en décembre 2013, j'ai appris en même temps que le monde entier la nouvelle de la catastrophe sanitaire qui frappa l'Est de l'Europe. Le lendemain, ces enfoirés ont fait une descente dans notre squat et tout les hommes ont été emmenés. On étaient dans un hangar immense, probablement dans une base militaire.
C'est la qu'une voix dans les haut-parleurs nous a annoncé froidement la raison de notre présence...Ces batards!
B.DLV: Scnadaleux! C'est inhumain! Vous pouvez me certifié que vous étiez détenus par l'armée britannique?
James Carter: Pire! Tu te rends pas compte! C’était tous des soldats de l'ONU, avec l'uniforme et tout! Y'avait toutes les nationalités, pour assurer la traduction aux sans-papiers qui parlaient pas anglais! Les bâtards!
B.DLV: Impossible! C'est pas vrai. C'est eux qui vous ont envoyés en zone Q-01 Chernarus?
James Carter: C'est eux oui. On avaient tous des bracelets, numérotés, comme du bétail. Avec la promesse d'une régularisation de notre situation, on étaient chargés d’être en première ligne face aux infectés. Y'en a qui ont aidé les militaires à évacuer les habitants. Certains ont du se battre aux cotés des militaires contre les infectés en phase terminale. Eux, c'est les plus violents. D'autres, comme moi, étaient envoyés dans les hôpitaux mobiles de la région pour s'occuper des personnes récemment infectés. C'est la que j'ai découvert mon immunité au virus. Apparemment on est que 0,1% de l'humanité...
(Un long moment de silence) Tout les autres emmenés avec moi sont morts… Pendant un mois, c'était une boucherie! Il y avait des cadavres partout. Des militaires, des locaux, des journalistes…
B.DLV: C'est terrible et révoltant James. Vous n'avez pas été évacué avec les derniers militaires?!
James Carter: Non! Ces bâtards sont repartis sans nous! Cette dernière année j'ai rencontré d'autres survivants immunisés. La plupart sont des locaux qui ne voulaient pas être évacués, ou des militaires qui ont manqué l'évacuation générale. Toi qui est à l’extérieur, tu sais si on va venir nous chercher?
B.DLV: Je suis désolé James. Malheureusement, la région est placée en quarantaine. C'est la première fois dans l'Histoire que ce niveau d'alerte est atteint. Aucune mission de sauvetage est prévue. Les gouvernements du monde entier sont rassemblés en ce moment même pour décider d'une intervention nucléaire...
James Carter: Non!Comment ça! Non! Je t'en prie! Fais connaître notre situation, partage la au plus vite! Y'a encore des survivants ici, on ne mérite pas ça! On est pas tous mau…
(Des tirs nourris d'armes automatiques se font entendre. Les balles ricochent) J'dois te laisser, aidez-nous!!!
B.DLV: James Carter?! Vous me recevez toujours? James?!
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Notre rédaction est entièrement mobilisée pour les survivants de la zone Q-01 Chernarus mais le témoignage de ce survivant ne suffit malheureusement pas pour déposer une plainte.
Les informations nous sont données au compte goutte et les causes de l'infection restent encore floues. A notre grand regret, cette communication a minima de la part de l'ONU ne fait que donner du grain à moudre à toutes les théories conspirationnistes qui foisonnent sur les réseaux sociaux.
Par JP.V, le 4 février 2015.
